Chili - 1er juin

Nous voilà rendus au Chili pour le début de notre dernière étape : l'Amérique du Sud ! 

Nous démarrons par la journée la plus longue de notre vie :

- départ à 18h20 de Auckland après une journée de rangement, valise et ménage dans le camping-car

- 10h15 de vol, assez confortable avec la Latam

- arrivée à Santiago du Chili à 13H20 heure locale le même jour :)

Hop, un petit Uber et nous voilà en ville. On a loué un appartement avec 3 chambres ce qui nous change grandement des 2 mois en camping car ! Notre hôte est adorable, et prend beaucoup de temps pour nous donner divers conseils pour visiter la ville. 

Après un peu de repos, nous filons en ville pour nous dégourdir les jambes. On a vraiment l'impression d'être dans une ville espagnole. C'est très animé et festif.

Le soir, on mange de la bonne viande dans un bon restaurant avec du vino tinto local. Avec toute la viande que nous mangeons depuis l'Australie, l'éco-bilan de notre voyage devient vraiment mauvais… tant pis, pour se rattraper, en rentrant en France on mangera de bons légumes bouillis un soir par semaine, disons le vendredi soir...

Après une nuit difficile à cause de nos voisins chiliens (disons "festifs") et des voix qui résonnent dans la cour intérieure + la digestion du décalage horaire, nous nous levons en fin de matinée. C'est dimanche, comme en Europe il y a pas mal de magasins fermés mais on se rend en centre ville sur la place centrale où quelques prédicateurs arranguent les gens, on visite rapidement le musée d'art précolombien puis on monte en haut d'une colline. C'est un parc avec une vue sur la ville (la ville n'est pas très belle mais on voit au fond les montagnes et surtout un beau nuage de pollution marron noir qui recouvre la ville) Mais quand même c'est une ballade agréable !

Santiago jour 2 - le 3 juin 2019

Nous avons rendez vous avec les "4 aux coins du monde" - une famille voyageuse belge que nous avions rencontrée au début de notre périple en Thaïlande. Nous grimpons voir la Vierge au sommet du parc San Cristobal… Le grand parc est équipé de funiculaire et téléphériques, mais nous sommes le 1er lundi du mois : jour de fermeture pour entretien… Peu importe, nous montons tranquillement à pied et jouissons de la vue au sommet avec peu de touristes (uniquement les courageux). Les garçons marchent bien, même Robin du haut de ces petites jambes de 4 ans ! Passées les quelques minutes de timidité, les garçons jouent bien ensemble toute la journée.

La vue sur la ville et les montagnes est remarquable, malgré le nuage de pollution. Empanadas por favor; et dégustation de "mote con huesillo" - boisson typique du Chili : une sorte de sirop de pêche avec du blé et des morceaux de pêches dedans. C'est rafraichissant mais très sucré.

Dernier jour, on traine un peu et on profite pour aller chez le coiffeur, acheter une carte SIM, acheter une valise supplémentaire car ça devient compliqué… On fait un tour au marché de poissons, on entre dans la cathédrale, on se promène dans le quartier Brasil… Journée tranquille mais sympathique.

Valpo - 05/06/19

Ola todos ! Nous voici à Valparaiso, Valpo pour les proches. C'est une ville de 3oo ooo habitants à 1h30 de Santiago et c'est surtout un port. La ville est construite sur 42 collines, cela ressemble un peu à Lisbonne. Ce qui est fou c'est que le développement de Valparaiso est lié à la ruée vers l'or en Californie en 1848. En effet, lors de la ruée vers l'or, les chercheur d'or, au lieu de traverser les Etats unis d'est en ouest, ont préféré faire le grand tour en descendant tout le continent américain jusqu'au sud puis en le remontant jusqu'en Californie. C'était long, compliqué et après le passage de 

cap Horn, Valparaiso était le meilleur endroit pour faire une pause ! C'et dans cette période que la ville a prospéré, jusqu'en 1914 où la canal de Panama a été ouvert rendant inutile ce grand tour. Ca ferait un super beau sujet pour s'endormir un vendredi soir devant Thalassa (après les légumes bouillis...) mais on a trouvé ça fou !

Du coup dans la ville on trouve de très beaux bâtiments (abandonnés pour certains) et on a l'impression qu'une partie du développement de la ville s'est arrêté en 1920. Une guide chilienne parlant très bien français nous explique plein de petites anecdotes pendant une bonne ballade de 2h30. Concept très développé ici : les "free tour", on part en ballade avec un guide local et on lui donne ce qu'on veut à la fin du tour. Nous profitons donc de ce tour guidé en français s'il vous plaît :)

A Valparaiso, il y a aussi beaucoup de graffitis sur les murs (vraiment partout !) : soit pour faire joli, soit pour des revendications politiques, soit pour éviter de se faire taguer la maison ! façades toutes en couleur + graffitis partout = ville hyper colorée :)

Le lendemain matin, le temps est très couvert; nous filons au marché de poisson en bus. C'est la première fois où, dans un marché de poisson, nous sentons plus l'odeur du guano que du poisson ! En effet, tout un tas d'oiseau, mouettes, goélands, pélicans… attendent les déchets de poissons rejetés par les pêcheurs. Et ils ne sont pas les seuls… une colonie de lions de mer (énormes) attend, ils sont entassés sur le côté du ponton. Lorsqu'un pêcheur vient jeter sa poubelle dans l'eau, tout ce petit monde se bat pour récupérer un morceau de poisson.

"jeter sa poubelle dans l'eau" = nous voyons dans l'eau des restes de poisson, de polystyrène, plastique… Nous ne voyons pas vraiment ce que jettent les pêcheurs mais l'eau et la plage sont assez sales.

"se bat" = certains lions de mer semblent blessés autour de la bouche. Ils sont littéralement entassés et se grognent sévèrement les uns après les autres.

On est loin de l'image des lions de mer affalés tranquilles sur la plage en Nouvelle Zélande… Le "spectacle" est tout de même curieux et Pitch profite pour déguster un ceviche (poisson mariné dans le citron) à un prix imbattable de 1500 pesos (environ 2€) sur la plage.

Le temps se découvre enfin ! Nous prenons un "ascenseur" pour monter vers la colline où se situe la maison de Pablo Neruda. Les ascenseurs sont des sortes de funiculaires bien pratiques pour accéder aux hauteurs. Ils ont été installés par les anglais, et sont réellement utilisés par les locaux (même si les touristes font rarement l'impasse dessus).

Nous admirons la vue dégagée depuis les collines en nous promenant sur l'avenue Alemania qui a le chic d'être plate :)  

La serena - 07/06/19

Après 2 mois en camping car, on avait un peu perdu l'habitude du bus… c'est vite repris avec 7 heures de bus (hyper confortable) pour nous rendre à La Serena.

La Serena n'a rien d'exceptionnel en soi. C'est une station balnéaire plutôt très bétonnée. Mais c'est une base intéressante pour visiter les alentours qui sont plus sympas.

Nous logeons dans une résidence énorme, toute neuve et plutôt vide en cette saison. Les architecte ont eu l'idée saugrenue de faire une piscine lac entre les bâtiments et la mer (en plus des 3 ou 4 autres piscines à côté). On peut même faire du kayak sur cette "laguna". Bref, le logement est neuf et nous pensons être les seuls à l'étage. Nous profitons enfin d'une nuit sans bruit (on entend quand même un peu les vagues :) ).

Pour les activités à venir, mieux vaut louer une voiture. En effet, le Chili est le pays le plus cher d'Amérique du Sud à l'heure actuelle (ce que nous ne pensions pas a priori). Les enfants payent prix complet dans les activités ou les bus; louer une voiture est assez rentable à quatre. 

Cela fait, on vadrouille dans La Serena village, puis La Serena plage. Rien d'extraordinaire mais la journée passe vite. 

Les garçons font un tour de kayak sur la piscine et nous regardons le coucher de soleil sur la plage.

Le lendemain, départ de bonne heure pour la réserve des pingouins de Humbolt. Nous roulons une bonne heure et demiE et arrivons dans le petit village de Punta de Choros. Des bateaux proposent des excursions pour aller voir les animaux sur une île, puis une promenade pour admirer la flore sur la isla Damas, à côté. Nous sommes en basse saison et peut-être les seuls à venir sans un tour organisé. Nous tâtonnons pour trouver un bateau (il doit y avoir minimum 9 personnes pour que le bateau fasse la sortie), jusqu'à ce qu'un "marin" nous trouve pour compléter son bateau pas totalement rempli par le tour organisé.

Après une demi heure de mer, nous apercevons six dauphins :) c'est trop beau de les voir nager. Nous les suivons un petit moment puis repartons "pour ne pas les stresser". Ensuite, nous avons la chance de voir une côte sauvage très différente de ce que nous avions vu auparavant (abrupt, roc gris et vert de mousse, petits rochers noirs qui sortent de l'eau), des phoques, des loutres, différents cormorans, des pélicans, des pingouins, des oyster catchers (ou huitriers en français) et plein d'autres oiseaux. Un très bon moment.

Le bateau accoste ensuite à la Isla Damas sur laquelle nous avons le droit de marcher une heure. Pas d'animaux ici, mais des jolies baies, des cactus, des points de vue qui rendent la ballade très agréable.

Après des empanadas jamon et queso, nous repartons tranquillement. La route au milieu du désert est magnifique. Nous nous arrêtons à un point de vue afin de prendre des photos : six renard gris s'approchent immédiatement de la voiture. Apparemment, certaines personnes leur donnent à manger (ce qui est interdit par des affichages). Nous les observons un moment (sans leur donner à manger…) mais n'osons pas sortir de la voiture bien qu'ils aient l'air totalement inoffensifs. Nous voyons également des lamas :)

Le jour suivant, le 10 juin, je bascule (Claire) dans ma 38eme année… Quoi de mieux qu'une bonne journée en vélo pour fêter ça (ironie). Nous filons à Vicuna, un très joli village de la Vallée de l'Elqui. Adeline et Lincoln, un couple franco chilien, nous louent des vélos pour la journée avec un petit parcours de 18 km et des recommandations d'étape sur notre route.

Après une sortie de ville un peu compliquée pour nous (je suis toujours stressée avec les garçons en vélo en ville - même si les chauffeurs ici sont très respectueux voire adorables et s'arrêtent pour nous laisser passer systématiquement ! et les vélos sont un peu grands pour les garçons, sans oublier que notre dernière sorite à vélo date du Cambodge… un peu loin pour Antonin), nous pédalons tranquillement sous le soleil avec des vues magnifiques. Pour vous décrire un peu : la vallée sert à cultiver la vigne et les agrumes en majorité, de chaque côté se dressent des montagnes arides et plusieurs petits villages colorés et arborés s'étendent le long de route parfois en terre. 

1ere étape : la Pisqueria :) distillerie de Pisco du Chili (je précise car les Chiliens et les Péruviens se "battent" pour affirmer qu'ils sont les premiers à avoir inventé le Pisco et chacun dit que son Pisco est le meilleur évidemment). Jorge nous fait visiter en prenant soin de parler très lentement : nous comprenons tout ! Le pisco est une eau de vie de raisin qui servira à faire des cocktails comme le Pisco sour ou bien à être bu pur pour certains comme un Cognac par exemple. Nous discutons avec un jeune couple sympathique jusqu'à ce que François observe le logo Ecole des Mines d'Albi sur le tee-shirt d'Emilie. Et oui ! Ils ont fait la même Ecole que nous :) Bon d'accord il y a 13 promotions qui nous séparent, mais nous trouvons cela très rigolo et échangeons comme des vieux "Est ce que la Meuh est toujours…" "Est ce que le club œnologie existe toujours…" Bref, nous sommes contents :) 

On continue la route et nous zappons certaines étapes car Antonin "meurt de faim"... et oui, il est déjà 14h ! Nous nous installons dans un petit resto et le couple franco espagnol que nous avons rencontré lors de la prise en charge des vélos se joint à nous pour une partie de Monopoly Deal débridée. Nous passons un très bon moment avec eux ! 

Etape suivante : la brasserie artisanale. Nous commandons une dégustation de 6 bières (c'est moins déprimant que 38 bougies) et rejoignons Emilie et Morgan (les émaciens) à leur table, puis Marina et Pierre Emmanuel se joignent également à nous, et un autre couple de jeunes français… Une belle brochette de français (et une espagnole) ! Nous passons un agréable moment, les garçons sont ravis de découvrir que Marina et Emilie sont des lectrices de Harry Potter et en profitent pour échanger sur ce sujet qui les passionne… 

FIn de la journée, après échanges des comptes Instagram, nous rentrons à la Serena avec Marina et Pierre Emmanuel qui doivent prendre un bus pour Santiago.

 

Mot de Marius : Cette balade en vélo était super cool. J'ai adoré les dernières descentes. J'ai aussi aimé quand on a ramené Pierre-Emmanuel et Marina parce qu'on leur a parlé d'Harry Potter du 1 au 7.

Mot d'Antonin : au début Adeline, nous a expliqué le plan du parcours. Ensuite, on est parti avec les vélos. J'ai un peu trébuché au début. On a trouvé des personnes qui étaient avec nous. On a essayé de les rattraper en vélo, mais ils étaient trop forts. Ensuite, on est allé à la bière et Marius et moi avons joué au babyfoot. Babyfoot en espagnol, ça se dit "futbolin". Et ensuite, on a fait la grosse descente où je suis allé à 20 - 30 à l'heure.

Le lendemain, le temps est très gris, nous rendons la voiture et restons tranquilles. Programme : sieste, devoirs et Harry Potter 7 partie 2. Petite mention spéciale à Marius qui a lu les 8 Harry Potter en moins de 5 mois :) Bravo ! Maintenant, toute la difficulté réside à trouver des nouveaux livres pour l'intéresser :(

Préparation mentale pour notre prochain transport : nous allons voyager en bus de nuit de 15h départ à 18h15 arrivée à 9h15 ! Nous nous rendons dans le désert d'Atacama :)

San Pedro de atacama

Les 15 heures de bus se sont bien passées ! On a même dormi :) Seul petit bémol, à 22h45, le bus s'arrête pour faire le plein de gasoil : tout le monde doit sortir; Or, nous nous étions déjà installés pour la nuit (pas de chaussure, allongés, avec la petite couverture…), et les garçons presque endormis ! Bon, nous buvons un chocolat chaud pour ne pas perdre le petit train du sommeil qui approchait…

Arrivés à Calama à l'heure ou presque (grosse différence entre les bus d'Asie avec au minimum 1 heure de retard, les bus du Chili sont très ponctuels), nous filons chercher notre voiture de location. San Pedro de Atacama étant une ville assez petite et la plus chère du Chili, nous anticipons quelques courses avant de partir. Encore 1h30 de route désertique et nous voilà à San Pedro.

La ville est toute en adobes (briques de terre rouge) et les routes sont en terre, ce qui confère à San Pedro une image très Western. On a tout de suite envie d'écouter Ennio Moricone et - pour une fois - tout le monde est d'accord pour la musique dans la voiture :) 

Vale de la luna

Le passage obligatoire de San Pedro : La Vallée de la Luna. C'est à la même altitude que la ville (2400 m) ce qui nous laisse le temps de nous acclimater avant d'explorer les hauteurs. C'est juste magnifique ! On se promène au beau milieu d'un paysage lunaire… dunes, rochers rouges, mer de sel… On adore. En plus, le soleil est bien là (on remet de la crème solaire :) ) et nous réchauffe fort ! Entre les points à visiter, on reprend la voiture et on écoute à fond des musiques de western; les garçons font de multiples duels en bas des dunes.

 

Laguna de Chaxa et Toconao

Le jour suivant, nous modifions nos plans initiaux à cause du mauvais temps et partons vers le salar d'Atacama, plus précisément à la Luguna Chaxa. 

La visite est agréable, on observe (de loin) de beaux flamants roses et d'autres oiseaux. C'est très curieux de voir des lagunes et mer de sel à quelques km des paysages désertiques. La vue sur les volcans est également intéressante.

Nous faisons ensuite une halte au village de Toconao et à Quebrada de Jere. Il s'agit d'une promenade le long d'une rivière. On observe les maisons des natifs - les Likanantaí - (en pierre volcanique et toit d'adobe et de canne) ainsi que des dessins rupestres gravés sur les pierres (pétroglyphes).

On profite également de cette journée calme pour faire notre lessive : machine à laver qui "solo lava" = qui lave juste… après il faut rincer le linge dans des bassines et le mettre dans l'essoreuse :) c'est la première machine qu'on fait comme ça :)

Geysers d'el tatio et jolie route retour

 

"Youpi matin", "de bons réveils youpi" , nous voici tout frais sortis du lit à 3h50...

Quelle drôle d'idée de se lever si tôt pour de super vacanciers mais bon tout le monde dit que les geysers d'el Tatio sont plus beaux au lever du soleil.

 

Et vu qu'il faut deux heures pour y aller, on se lève tôt. On fait chauffer la brilliance V3 (notre voiture chinoise) on sort les enfants du lit, on les met sous une couverture à l'arrière de la voiture et hop nous voila partis dans la nuit noire et obscure.. 

La route se transforme très vite en piste et nous sommes dans le noir obscur et sombre à grimper la montagne (de 2400 m à 4300m) mais nous ne sommes pas seuls d'autres voitures nous suivent et nous doublent, la route est très bien indiquée.

 

Autour de 3500 mètres d'altitude on se dit que c'est rigolo ce sol tout blanc, ce doit être du sel....

 

En fait on n'est pas bien malin car à 3500 m cela parait logique de trouver un peu de neige...

 

C'est donc de la neige, mais on fait attention tout va bien.

 

Lorsque nous arrivons aux geysers, il fait encore nuit et le ciel est nuageux. Il fait froid aussi (très froid), et mes chaussettes transformées en moufles sont d'une protection faible contre le froid. Mais avec le soleil qui se lève et en marchant ca va bien. C'est joli mais les super vacanciers que nous sommes commencent un peu à se blaser... on a vu au moins aussi joli en Nouvelle Zélande. C'est quand même agréable et après environ 2 heures de visite on prend le chemin du retour. La route retour est magnifique et super variée.

 

On voit vraiment nos premières vigognes qui gambadent dans la neige. Ce n'est pas une faute de frappe (à fore de lire des blogs de voyageurs je me suis dit qu'il y avait quand même beaucoup de faute de frappes avec ces gens illettrés qui écrivent vigognes au lieu de cigognes).

 

Les vigognes sont donc des sortes de lama à poil court, ici on dit vicunas.

 

Après que Claire est failli en écraser un, on ouvre les yeux et on voit des petits troupeaux le long de la route. Leur couleur se mélange assez bien avec les touffes d'herbes jaune, il faut donc ouvrir les yeux. Antonin qui s'est autoproclamé "l'ami des animaux" nous aide bien à les détecter.

 

On voit aussi un renard qui vient quémander à manger, mais on ne lui donne rien (la charcuterie ici est enfin bonne – une première depuis le début du voyage – et je ne veux pas gaspiller mon sandwich chorizo + beurre des 2 côtés!)

 

On s'arrête à un minuscule village avec une vieille église qui surplombe le village façon Zorro et une rue centrale. Il reste de la neige, les enfants font des duels westerns/boule de neige et refusent que je fredonne à la bouche l'air de l'homme à l'harmonica… Tant mieux, cela forcera Marius à apprendre cet air à l'harmonica... je crois que c'est lui qui va remplir cet objectif pour moi... il semble avoir hérité d'une partie des talents musicaux de son Papeton.

 

Un petit café soluble pour nous dans le bar/resto du village (qui est en train de préparer le barbecue/assado du midi, ca sent bon) 

 

On continue la route qui est encore très variée : lacs, lagunes, rivières, pierres rouges, vue à 360° et très loin.

 

Quand on rentre, on s'arrête au village pour faire quelques courses dont des "briquetas" (charbon pour le barbecue) car c'est el dia del padre aujourd'hui, on m'offre d'ailleurs un stylo à l'épicerie (je mets 1 minute à comprendre que c'est un cadeau, mes 30 heures d'espagnol à l'école m'aident finalement assez peu).

Quand on rentre, petite sieste pour tout le monde, on "chill" un peu (et oui on est au chili !) puis préparation du barbecue tranquillou avec vue sur les montagnes et volcans, les chevaux et les vaches du voisin qui passent devant nous, trop bien.

Je m'autoproclame el rey del assado, on mange tout ça et on regarde un petit western avec les enfants. fin de cette belle journée.

 

Vale de la marte et Sandboard

Lundi, nous partons chercher des planches de "sandboard"... activité attendue et maintes fois réclamée par Marius. Dans la vallée de la Muerte ou Marte (apparemment, il y a eu déformation), il y a une grande dune sur laquelle il est possible de faire du sandboard = planche de surf pour glisser sur le sable.

Nous choisissons de prendre des planches pour les enfants seulement afin de pouvoir les aider (et aussi parce qu'il faut remonter la dune à pied à chaque fois, on se dit que ce sont beaucoup d'efforts pour peu de sensations !). Bon, du coup, on supporte tous les efforts pour porter la planche d'Antonin, monter les aider à chausser… sans la récompense de la glisse :) ! Mais le paysage est magnifique une fois de plus, le soleil ardent et les garçons super contents et plutôt doués, une belle demi-journée.

 

On rend les planches vers 15h et nous passons devant un bar qui diffuse le match du mondial féminin France Nigéria. Cool ! On entre pour voir ça : on se fait renvoyer directement car il faut avoir strictement 18 ans pour entrer dans un bar (même en pleine après-midi) :( Malgré nos 90 ans à nous 4 soit plus de 4 x 18 ans, cela ne va pas être possible, pas être possible. On nous conseille un restaurant que nous ne trouvons pas ! Nous rentrons donc et après une douche bien méritée (et oui : le sand board, c'est tout le désagrément de la plage sans la mer), on peut regarder la 2eme mi-temps sur MyTF1. Grâce à cet encouragement non prévu, les bleues ont gagné :)

Pucara de quito et quebrada del diablo

Il nous reste mardi et mercredi à San Pedro (18 et 19 juin) et nous souhaitions monter vers les lacs d'altitudes, lagunes et "pierres rouges". Or, la neige tombée peu après notre arrivée a eu pour conséquence la fermeture des routes… La zone étant toujours fermée, nous sommes un peu déçus de ne pouvoir y accéder. Autre activité que nous n'avons pas pu faire : observation des étoiles avec un guide et des télescopes… cause : pleine lune !

Nous prenons alors notre temps, sessions de devoirs, lessives, barbecues, et balade à proximité.

Le mardi, nous allons au Pucara de Quito, des ruines de la civilisation précolombienne Atacamène. Les ruines en elles mêmes sont fermées, mais on peut monter en haut du mirador avec une très belle vue sur les ruines, la cordillère de sel, la vallée de la muerte, la rivière Rio grande (qui n'est pas si grande que ça : on la traverse en voiture à plusieurs points !).

Le mercredi, nous prolongeons vers le Quebrada del diablo. Après une promenade sur la route historique avec un tunnel construit en 1930 et utilisé jusqu'en 1950, nous parcourons le canyon du Diable. Nous continuons notre route pour pique niquer au pied d'une jolie petite église blanche et bleue, au milieu de nulle part ! 

Et voilà, on dit aurevoir à Jorge et sa famille et on file rendre la voiture à Calama. On passe l'après midi et la nuit sur place. Rien d'extraordinaire mais la ville est animée, comme souvent ici, les gens sont beaucoup dans les rues. Nous dormons dans un lieu un peu spécial, une sorte de camping au bout de la ville, dans lequel tout est en travaux… Les enfants sont contents car il y a un grand trampoline, un billard, et suffisamment de cachettes pour jouer à cache cache.

Le lendemain nous prenons le bus à 7h vers l'Argentine. C'est parti pour une longue journée de bus ! Nous repassons par San Pedro, puis cap sur les montagnes… nous passons un col à 4750 m ! Vers 12h, arrivée à la frontière… au milieu de nulle part. C'est assez marrant. Tout le monde descend du bus avez ses effets personnels, passage de l'immigration Chilienne, puis Argentine et enfin les douanes (on passe nos sacs dans un portique). Nous sortons tout tranquilles pour retourner dans le bus et là, le chauffeur nous dit : "e sus equipajes ?"... bon il fallait prendre ses valises pour les passer dans le portique. Nos bagages sont donc entassés côté chilien :) Nous retournons donc les passer à la douane, contents qu'ils ne soient pas restés là ! 

La route ensuite est tout aussi belle, montagne, mer de sel, collines colorées… Magnifique. Heureusement car le trajet commence à être long... arrivée autour de 20h !

Notre conclusion sur ces 3 semaines dans le nord du Chili :

- assez surpris par ce pays par rapport à notre vision a priori. Le Chili est un pays assez cher, avec des écarts très importants entre les niveaux de vie. Les mines de cuivre apportent beaucoup d'argent au pays, qui semble s'en sortir plutôt bien par rapport aux autres pays de l'Amérique du Sud. Pour autant, il y a d'énormes lacunes sur les thèmes sociaux majeurs, l'éducation, la santé ou les retraites. Plusieurs manifestations ont eu lieu pendant notre séjour.

- Nous avons appris l'existence des Mapuches - peuple natif du sud du Chili, qui a résisté aux conquistadors espagnols (le seul d'ailleurs…). Aujourd'hui, les Mapuches représentent 10% de la population !

- Personnellement, il nous a été difficile de reconduire à droite une voiture manuelle :) Bon, on a vite repris le pli.

- Marius : j'adore les empanadas jamon y queso. Tout le monde joue au foot. J'ai aimé San Pedro pour son côté western… j'ai même appris à jouer le début de "the man with hamonica" d'Ennio Morricone à l'harmonica.

- Antonin : j'ai bien aimé le paysage et aussi les empanadas comme Marius.

- Pitch : trop nul de ne pas pouvoir aller voir un match de foot au bar avec ses enfants.