Bolivia… nous voila

une arrivée… chaotique :)

 

Départ de Salta tôt ! Très tôt; notre très gentil logeur Air B&B vient récupérer les clés à 5h du mat ! Toujours aussi chaleureux et adorable.

 

Direction le bus : nous filons vers la Bolivie. Nous repassons dans les contrées visitées précédemment... toujours aussi jolies.

 

Après environ 8 heures de trajet, nous arrivons à La Quiaca, ville frontalière Argentine – Bolivie. Une courte course en taxi nous amène... dans la jungle humaine :) Le passage de la frontière est une étape particulière. Il y a beaucoup de monde, d'enfants, de vélos, de gens qui sentent plus ou moins bons, des jeunes, des moins jeunes, des très âgés... Bref du monde. Il y a deux files approximatives car aucun panneau ou circuit précisé. On vise la file qui nous parait arriver au guichet international. Rapidement, un jeune homme nous fait mettre sous une seule file. Il a une table qui déplace régulièrement de droite à gauche, ou de gauche à droite ou un peu plus en arrière… (nous n'avons pas à ce jour élucidé le mystère de la table en constant déplacement :) ) On se rend compte que les habitants frontaliers ont une carte passage rapide, ce qui est bien compréhensible. Mais voilà le hic : une seule ligne, avec ceux qui ont un passage rapide et ceux qui ont un passage plus long comme nous. Les porteurs de carte souhaitent doubler (parfois de manière très impolie)... ok, mais d'autres doublent aussi et se retrouvent devant le monsieur qui vérifie qui les renvoie en fin de ligne... tout ça dans très peu d'espace ! Le chaos. On passe une petite heure ici, et on hallucine !

 

Nous passons finalement la frontière où, comme au Cambodge, aucune vérification des sacs; le monsieur n'a même pas regardé la tête de François et des garçons maintenus légèrement en retrait à cause de la foule.

 

 

 

Ouf, nous voici à Villazon; hop un taxi, hop la station de bus et hop un bus pour Tupiza... Allé, courage ! Plus que 2h de bus :)

 

 

Tupiza : bienvenue au far west

Nous avons prévu 2 nuits à Tupiza afin de nous poser un peu avant la grande aventure dans le Sud Lipez.

 

 

 

Nous profitons donc pour faire connaissance avec la Bolivie : le premier "choc" des grands est vestimentaire :)

 

La majorité des dames sont vêtues exactement comme la photo sur le lonely planet : une jupe à mi genoux avec des collants et des sandales, une blouse par dessus leur haut et un chapeau melon avec deux immenses tresses qui descendent jusqu'aux fesses. Oui, elles sont vraiment vêtues ainsi. Au premier abord, on dirait un village pour touriste qu'on visite... mais non, c'est bien leur tenue quotidienne.

 

La première remarque des enfants est quant à elle mécanique : "il y a des Tuk-tuks comme en Asie ! " Les garçons sont ravis de retrouver ces petits engins. La ville est très petite et nous pouvons tout faire à pied, mais après l'instance d'Antonin, nous avons tout de même fait un petit tour de tuk-tuk :)

 

Le lendemain, on s'offre le far west à cheval :) Ballade dans les canyons sur de beaux grands et très dociles chevaux. On enfile nos surbottes et nos chapeaux de cowboys et en selle ! Trop bien !

Antonin est assez impressionné par la hauteur au début. Notre accompagnateur Adrian monte derrière lui… Après la première pause, Antonin est tout à fait à l'aise et monte seul son cheval Eclair… Du coup, notre accompagnateur fait le reste du tour à pieds…

Au retour, Marius est assez fatigué… nausées et fièvre. Repos en priant pour qu'il soit mieux pour partir demain à l'aventure.

Antonin et François font un petit tour à la piscine de l'hôtel… les courageux ! car nous sommes tout de même à 2850 m d'altitude et c'est l'hiver (fait frais la nuit !).

Départ pour le sud Lipez !

Et voici notre carrosse pour les 4 prochains jours !

Nous voyagerons avec Luis, notre chauffeur-guide, et Lucia, notre cuisinière.

Luis charge rapidement à peu près tout ce qu'il nous faut pour 4 jours sur le toit : nourriture, vaisselle, réchaud et bouteille de gaz, gasoil, sacs de couchage, nos bagages et même une bouteille d'oxygène en cas de difficultés liées à l'altitude...

 

Marius se sent mieux (ouf). Le premier jour, nous passons pas mal de temps dans le 4x4. Les paysages sont (déjà) magnifiques, on voit nos premiers lamas. Nous faisons quelques arrêts par ci par là et déjeunons dans un petit village, avec d'autres groupes.

Sur la route, il y a des autruches sauvages, des vigognes et des lamas. On aime bien les pompons sur les oreilles des lamas (ils servent à savoir à qui appartient le lama). Nous  faisons un arrêt sympa à la Ciudad del Encanto : des formations rocheuses friables qui se modifient avec la pluie, le vent… Chacun voit des formes particulières, d'où le nom. Nous déambulons autour et à l'intérieur de ces formations.  

Nous poursuivons par la visite des ruines d'un village abandonné, San Antonio de Lipez. Les Espagnols avaient construit ce pueblo pour exploiter les mines qui contenaient des métaux précieux. La vie à cette altitude étant très rude, ils ont fini par abandonner le village. Ce dernier a été colonisé par d'autres mineurs quelques temps puis abandonné complétement.

Nous apercevons nos premiers viscaches, sorte de lapin avec une grande queue - mignons et très agiles !

Sur la route vers le refuge, dernière halte avec un point de vue sur un lac presque glacé, la laguna Morejon. La vue est spectaculaire. Nous sommes à 4855 m ! ben, fait frette en tabérouette… 

Le refuge situé dans la réserve Eduardo Abaroa (à Quetena Chico, 4250m d'altitude !) est basique : un mini poêle à bois dans la salle de repas, rien dans les chambres, l'électricité pour la soirée seulement avec un groupe électrogène. Heureusement, les lits sont faits avec au moins 5 couvertures en laine… nous rajoutons à l'intérieur les sacs de couchage avec la capuche.

François nous abandonne pour le lit en début de soirée, pris par le mal de l'altitude (nous dormons à 4200m) : forts maux de tête, nausées. Notre cuisinière lui fait une infusion qui l'aide car le lendemain tout va mieux.

Sud lipez - jour 2

Le matin, réveil à 6h car le départ est prévu à 6h30. Hop, à 6h15, on file au petit déjeuner. Le pitit poêle à bois allumé la veille est éteint (il fait environ -8°C) et pas d'électricité. Heureusement, nous sommes équipés de lampes électriques car Lucie nous apporte une bougie qui ne veut pas brûler… Le petit déjeuner est bon malgré tout et le café et le maté réchauffent (mais il faut les boire vite !).

A 6h30, nos bagages sont prêts à charger, à 6h45, nous sommes dans la voiture… et on démarre à 8h30. Un 4x4 de notre groupe (et garé derrière nous dans l'allée) ne démarre pas à cause du froid. Nous sommes un peu frustrés et glacés… 

La première étape ravit les garçons : ballade au milieu des lamas. Ils se lancent un concours : essayer de caresser les bestioles qui ne se laissent pas vraiment approcher. Ils y vont sournoisement par derrière… Nous passons bien 45 minutes au milieu des lamas ! sans réussir à se faire cracher dessus !

Le prochain arrêt est la laguna Hedionda. Il s'agit d'un lac salé avec une légère odeur de soufre… rien à voir avec ce que nous avons pu sentir à Rotorua en Nouvelle-Zélande. Les bords du lac sont glacés : les garçons essaient de lancer des cailloux pour percer la glace :)

Puis, nous nous promenons autour de la laguna Kollpa, toute blanche à cause du carbonate de sodium qui remonte à la surface. Anciennement, les locaux venait à cette lagune pour se laver les cheveux, laver leur linge...

Petit arrêt au point de vue sur le Salar de Chalviry (les garçons font un cairn), puis nous traversons le magnifique désert de Salvador Dali et filons ensuite voir la laguna verde au pied du volcan Licancabur (le Chili est juste de l'autre côté du volcan). Tous les paysages sont spectaculaires… et on se gèle sévère. La laguna verde a une teinte émeraude superbe (on ne le voit pas bien sur les photos). Un renard vient nous voir et notre cuisinière Lucia insiste pour qu'on lui donne un oreo… je n'ose pas me lancer dans des explications pour expliquer que nous ne devrions pas nourrir les animaux sauvages (encore moins avec des oreos…). bref, il se régale :(

Nous redescendons ensuite prendre un bain à 38°C dans les sources d'eaux chaudes. Le bain est agréable (il faut vite rentrer quand même) et la vue est superbe… Mais il y a foule dans la petite piscine (et beaucoup de français), cela casse un peu le charme… surtout quand on s'est baigné dans des rivières chaudes en pleine nature en Nouvelle Zélande (oui, oui, le voyageur longue durée se blaze !)

Après un copieux déjeuner, nous repartons vers les "sun's Morning geysers" situés à 5000m d'altitude (point le plus haut que nous allons atteindre). C'est beau et sauvage… et non aménagé ! très dangereux donc (une personne serait tombée dans un geyser l'année précédente, y laissant la vie). On fait bien attention et on ne traîne pas trop (encore une fois, il fait VRAIMENT froid).

Nous finissons par le clou de la journée : la laguna roja - MAGNIFIQUE. Un lac de couleur rouge (provoquée par une algue) avec de la végétation jaune sur les bords, le tout bordé de montagnes… merveilleux. Durant la période hivernale, tous les flamands roses quittent les autres lagunes pour se réfugier dans celle-ci. Trois types de flamands vivent dans les Andes (le flamand chilien, le flamand andin et le flamand de James). Ils sont différents mais tous très beaux (certains ont même le ventre jaune :) ). Il y a aussi des oiseaux très jolis. On adore !

Une journée bien remplie ! Notre refuge à Villamar (3950m) est encore basique mais nous avons l'électricité toute la nuit cette fois :) mais aucun chauffage :(

Ici, la cuisinière "construit sa cuisine" ! oui, oui, la "cuisine" est en fait une petite pièce avec un évier et un petit plan de travail et une petite table. Pendant qu'on aide à décharger tous les vivres, le réchaud, la bouteille de gaz, la vaisselle… Lucia part chercher des briques pour poser son réchaud à 40 cm du sol. Elle cuisinera accroupie. 

Nous sommes seuls dans le refuge avec la deuxième voiture qui partage notre cuisinière. Il s'agit de 5 jeunes français (2 couples et un jeune homme) qui se sont rencontrés lors de cette excursion. Ils sont très sympas et nous échangeons sur nos voyages respectifs… Une bonne soirée avec un repas typique encore : la soupe que Marius adore et un plat de frites recouvertes de morceaux de légumes, oeufs durs, morceaux de saucisses et de viande… un peu bizarre mais pas mauvais. Et même plutôt bon si on considère les conditions pour le préparer ! Nous avons même droit à un cocktail bleu et une bouteille de vin bolivien (pas le meilleur :) ).

Les garçons passent leur soirée à jouer avec un petit chien mignon (qui leur laissera des poils partout partout).

SUD LIPEZ & salar d'Uyuni - Jour 3

Levée matinal et super pancakes ! Que Lucia a préparés accroupie dans la "cuisine"... On aide à ranger et charger, et hop ! c'est reparti pour une nouvelle grande journée.

Nous nous rendons d'abord au milieu de formations de lave volcanique pétrifiée qui ont des formes particulières : les boliviens y voient "la coupe du monde", "le chameau", une autre partie est nommée "la citée perdue d'Italie" (à cause d'un couple d'Italiens qui se serait perdu là)… Quoi qu'il en soit, il fait beau, nous nous promenons au milieu de ces roches et les garçons s'éclatent à escalader.

Le prochain arrêt est superbe ! Nous marchons au milieu d'une étendue herbeuse parsemés de petits ruisseaux, glacés sur les côtés. Nous escaladons quelques rochers et arrivons devant la "laguna negra" : un joli lac entourée de roches. Les oiseaux et canards marchent sur le lac gelé. Il n'y a aucun bruit, tout le monde trouve un petit rocher pour s'assoir et admirer la vue et le calme. C'est magique !

En route vers notre déjeuner, nous faisons un dernier arrêt à un point de vue au dessus du Canyon de l'Anaconda - la rivière en contre bas serpente et a donné le nom au canyon. C'est assez beau mais pas du tout sécurisé… et très vertigineux !

Notre pause déjeuner est un pique-nique au milieu d'une magnifique plaine. Les garçons s'amusent à courir au milieu des herbes et des ruisseaux. Lucia nous a préparé des "papitas", grosses boulettes de purée de pomme de terre farcies à la viande : délicieux !

Une vieille dame complétement voûtée arrive au milieu de notre repas et s'assoit dans l'herbe en retrait de nous. Elle a apporté une petite casserole et attend de voir si nous pouvons lui donner nos restes. Dès notre repas terminé, notre cuisinière lui apporte des papitas, du riz, des crudités, des mandarines. Cette vieille dame vit dans une maison derrière avec son mari et sa fille. Ils vivent seuls dans cet endroit très isolé, de l'élevage de lamas et un peu d'agriculture… 

Nous allons ensuite dans un village légèrement fantomatique. Il y a des rails avec un train qui passent mais qui ne transportent plus de voyageur, quelques maisons et… un bar :)

Nous dégustons des bières artisanales : à la coca et au quinoa pour nous ! Le bar diffuse une musique discutable à volume discutable lui aussi, c'est un moment d'échange sympa car il y a d'autres groupes avec des voyageurs français.

Nous nous rendons ensuite au refuge : il est en sel ! murs en sel, le sol c'est du gros sel, les lits sont en sel (pas le matelas, ouf !), il y a même des guirlandes en sel. C'est rigolo et plutôt joli… mais pas plus chaud ! Notre pause "goûter" est plus tôt que d'habitude (16h) car une autre sortie nous attend plus tard. Oui, nous mangeons beaucoup durant ce tour… d'abord parce qu'on nous le propose :) et aussi car à ces températures et à cette altitude, nous sentons bien que notre corps réclame plus d'énergie !

 

Nous repartons pour voir le coucher de soleil dans le Salar d'Uyuni. Le Salar est immense, le sel forme des sortes de damiers au sol (formés lorsque l'eau s'évapore), c'est beau.

En attendant que le soleil veuille bien descendre, nous prenons quelques photos… 

Mais !? Que nous prépare Luis et Edwin ? Un petit apéro à l'arrière du 4x4 ! Bon, ils ont oublié le tire-bouchon… Un tournevis fera l'affaire ! On profite de ce moment avec les 5 jeunes de la deuxième voiture. C'est hyper sympa, mais dès que le soleil est caché, il fait un froid de canard ! Nous demandons à nos guides de repartir pour ne pas congeler sur place :)

Nous retournons au refuge où le dîner est prêt. Dernier repas oblige, nous avons des petites attentions comme un joli cocktail aux couleurs de la Bolivie, ou encore un petit costume sur la bouteille de vin (bon, il n'est toujours pas très bon, mais il a un petit chapeau !). On se couche tôt car le départ est prévu à 5h demain :)

SALAR D'Uyuni - jour 4

Nous nous levons très tôt et partons immédiatement dans le Salar. Un arrêt de quelques minutes (on n'a pas tenu plus de 3 minutes je pense car il faisait excessivement froid) nous permet d'observer les étoiles : magique ! nous n'avions jamais vu autant d'étoiles… et la voie lactée :) Bon, les garçons sont restés au chaud dans la voiture : Lucia leur avait préparé une bouillote et un duvet :)

On continue la traversée du Salar; par moment notre guide coupe les phares… il fait tout noir, on voit juste les lumières de la voiture devant. Je n'ai pas compris pourquoi il aimait faire ça mais cela m'a un peu stressée :)

Nous arrivons à l'île aux cactus. Une île au milieu du Salar. Nous grimpons en haut de l'ile (il fait encore nuit) afin d'observer le lever du soleil depuis l'île. Les garçons n'ont pas voulu venir et sont restés à dormir au chaud avec Lucia et Luis.

Nous commençons l'ascension tranquillement. Luis ne nous avait pas dit de prendre des lampes électriques et il fait bien bien nuit. Heureusement que les téléphones portables sont là. La montée est sympa car du coup nous avons moins froid. Mais nous sommes parmi les premiers en haut et nous attendons de longues longues minutes - au moins 45 - dans le froid glacial avant que le soleil ne pointe le bout de son nez… Nous avons une vue à 360° sur le Salar, c'est magnifique !

 

A notre retour, boissons chaudes et gâteau nous attendent ! Ben, c'est pas de refus :) Au soleil svp !

 

Puis, c'est l'heure des "fotos locas" sur le salar.

Nous continuons à sillonner le salar vers un bel hôtel de sel. Nous nous promenons au milieu des drapeaux de divers pays (ou région : et oui, il y a toujours le drapeau breton !), puis vers le monument du Dakar. Je (Claire) m'achète un poncho !

Nous prenons notre dernier déjeuner du tour; pour l'occasion, Luis et Lucia déjeunent avec nous. Les garçons jouent avec des petits garçons dehors au foot et à caresser les chiots. Il y a aussi des lamas.

Dernière étape rapide : le cimetière des trains. Il s'agit d'une zone en périphérie d'Uyuni où sont entassés des trains qui ne servent plus. Cela plaît beaucoup à Marius et Antonin car ils peuvent escalader dans les wagons et les locomotives.

Et voilà, notre tour de quatre jours est terminé… Marius aurait aimé qu'il dure deux jours de plus… Nous avouons qu'un peu plus de confort est bienvenu ! Et oui, confidence : nous n'avons pas réussi à prendre une seule douche durant le tour :( 

Nous passons à la gare routière acheter notre billet de bus direction Potosi pour le lendemain et nous filons bien vite à l'hôtel prendre une douche !

POTOSI - ville la plus haute du monde

Après une pause décrassage à Uyuni (pour rappel les logements de notre road trip ne permettaient des douches que pour les plus courageux d'entre nous…) nous voilà partis pour la ville de Potosi. Certains disent que c'est la ville la plus haute du monde mais c'est faux ! Cependant c'est quand même très haut à 4070 m. Pour résumer le soir et la nuit ça caille et si la chambre d'hôtel est au 5ème étage on arrive essoufflé. Il faut aussi une bonne dose de courage pour aller prendre sa douche le soir car souvent les sanitaires sont à l'extérieur. On y arrive quand même on vous rassure ! Les cris des enfants sous la douche sont bien utiles pour que l'hôtelier viennent régler son chauffe eau ! Vous l'aurez compris il fait froid mais le sandwich à l'œuf le matin saura réchauffer les enfants (ils adorent !)

On arrive un dimanche, la ville est morte c'est même difficile de trouver un endroit pour manger. On se balade un peu (la ville est jolie avec plein de beaux bâtiments coloniaux) et on tue le temps en regardant la finale de la Copa America sur l'écran géant de la place centrale. Les Boliviens supportent les Péruviens et pas du tout les Brésiliens !

Il y a donc beaucoup de bâtiments coloniaux car Potosi a été une ville très riche. Une montagne surplombe la ville et contenait plein d'argent ! Le royaume espagnol a beaucoup profité de cette manne financière. Potosi était donc une ville très riche et très puissante, certains disent le centre du monde à une époque. La visite du superbe musée de la casa de la monedad permet de comprendre tout cela et surtout de se rendre compte les conditions affreuses dans lesquelles cet argent a été extrait (esclavage des indigènes voire mêmes d'Africains qui succombaient rapidement aux conditions de travail et au climat)

Alors que la monnaie du royaume d'Espagne était frappée directement à Potosi, aujourd'hui tout le savoir faire a été perdu la monnaie bolivienne étant frappée au Pérou ou au Canada et même en France pour les billets ! Au passage, on comprend bien comment les empires européens ont profité de la richesse des pays d'Amérique du Sud pour se développer.

 

LA visite incontournable de la ville c'est la visite de la fameuse mine. Il n' y a plus d'argent dedans mais il reste des minerais à extraire. On peut visiter ces mines et voir le travail des mineurs in situ. C'est assez discutable entre voyeurisme et envie de voir comment ça se passe. Je (François) vais seul à l'intérieur de la mine, tandis que Claire et les enfants feront la visite sans entrer dans la mine. Cela commence par un passage au marché des mineurs où on trouve tout ce qu'il faut (feuilles de coco pour tenir le coup, dynamite mèche et détonateur pour les mineurs, et boissons pour offrir aux mineurs). Les guides nous font acheter ce qu'il faut, on le distribuera dans la mine quand on croisera des mineurs (et oui on achète même de la dynamite).

Avant la mine on passe à "l'usine" qui travaille vaguement le minerai brut apporté par les mineurs. C'est très rustique, plein de poussières et c'est assez triste de voir le produit fini qui sort : c'est une sorte de boue qui sèche au soleil remuée et tamisée à la main par des ouvriers boliviens... Pas de fonderie ou autre étape de transformation, c'est cette matière première très peu travaillée qui est exportée vers les pays voisins (Chili essentiellement).

Après, nous voici dans la mine, c'est un boyau très étroit (pas de petit wagonnet par exemple, le minerai est sorti à la brouette). On est un groupe de 20, on s'enfonce dans des boyaux très étroits, il faut très souvent se baisser, il fait un noir total. Il y a des boyaux qui partent dans tous les sens car il n'y a pas de plan d'exploitation, chacun peut venir travailler à la mine et creuser où il veut… Il y a fort à parier qu'un jour la montagne ne s'écroule. Au bout de 20 minutes de déambulation/reptation on arrive au fond d'un boyau : 2 mètres en dessous de nous un mineur travaille seul, il charge à la pelle des sacs de 25-30 kg de minerai et doit les hisser un par un sur la plateforme supérieurz à 2 mètres de haut. On l'aide un peu c'est la moindre des choses, on lui donne à boire… Après il faudra qu'il évacue tout ça à la brouette. Le guide nous annonce qu'il peut sortir jusqu'à 8 tonnes par jour tout seul. J'ai comme un doute mais ca ne fait rien, ses conditions de travail sont vraiment épouvantables. Au dehors, un autre guide (avec Claire et les enfants qui visitent l'extérieur) dit que c'est leur propre volonté d'exploiter cette mine si artisanalement (euphémisme) de manière et ne pas tout extraire trop vite pour que leurs enfants aient du travail… Pas sympa comme héritage pour leurs enfants !

Plus loin dans la mine, on croise un groupe de 3 mineurs qui travaillent ensemble, ils sont 7-8 mètres en contrebas, ils descendent à l'échelle et remontent leurs outils et le minerai par un touret tout simple… Ils remontent rapidement car ils ont allumé de la dynamite. On s'éloignent vite et on entent 2-3 minutes après une série de plusieurs explosions : pas très rassurant dans cette montagne gruyère !

pour finir on nous montre le "tio" une sorte de fétiche à l'entrée de chaque mine : les mineurs lui donnent des offrandes : des clopes, de l'alcool à 90° (on en boit aussi) pour les aider à tenir.

La belle Sucre

Nous quittons Potosi en début d'après-midi pour nous rendre dans la capitale Bolivienne : Sucre. On redescend avec joie de 1500 m d'altitude. Ouais ! à Sucre, il fait bien plus chaud :) 

Après avoir déposé nos bagages, nous marchons jusqu'au parc Bolivar. La ville est superbe avec ses très beaux bâtiments blancs. Une reproduction de la tour Eiffel siège au milieu du parc. Une aire de jeux immense avec notamment un dino - toboggan géant, ravit les enfants… quelques minutes, car elle est bondée. Impossible d'accéder aux jeux sans bousculade. Tant pis, nous reviendrons plus tôt la prochaine fois. Comme nous sommes en période de vacances scolaires, il y a aussi d'autres jeux payants comme des châteaux gonflables. Les garçons jettent leur dévolu sur un toboggan géant et s'en donnent à cœur joie.

 

Le lendemain matin, sous la pression des enfants, nous retournons au parc Bolivar pour apprécier les jeux sans la foule. Les garçons testent même le rodéo :)

Nous déjeunons au marché central ! Génial ! les étals sont magnifiques; il y a les rangées de fruits et de légumes, les vendeuses de pains, les étals de fromages, les œufs, la viande bien sûr avec tous les abats…, le rayon des gros gâteaux à la crème, les vendeuses d'avocats, le coin des fleurs… bref, le tout sur trois étages :) un régal pour les yeux.

Nous prenons un jus de fruit frais délicieux, puis mangeons un sandwich au chorizo : Miam :) Demain, nous testerons le fromage de tête qui à l'air bien bon !

L'après midi, nous visitons le parc Crétacico. Une grosse cimenterie en bordure de ville a creusé une montagne, jusqu'à ce que la couche de roche ne les intéresse plus. Des empreintes de dinosaures ont alors été découvertes sur cette couche verticale. Un parc sur le thème des dinosaures a été créé à cet emplacement : on traverse presque la cimenterie pour s'y rendre ! Nous avons droit à un tour privé en français :) Nous passons un bon moment instructif. Nous apprenons notamment qu'il y avait un lac à Sucre auparavant; les dinosaures venaient certainement y boire d'où les empreintes. Le lac a disparu et des mouvements de plaques tectoniques ont créés des reliefs : c'est pourquoi les empreintes sont aujourd'hui sur une paroi verticale. Nous faisons aussi le tour des reproductions de dinosaures qui sont très bien faites. Le guide nous donne quelques informations sur le régime alimentaire, la taille, le poids… des dinosaures dont ils ont retrouvé des traces. Le plus impressionnant est le titanosaure (qu'on ne connaissait pas) qui peut faire 36 mètres de long pour 100 tonnes. Il y a également des reproductions de dinosaures dont aucune trace n'a été retrouvée en Amérique du Sud, mais qui sont emblématiques comme le T-rex par exemple. Enfin, une aire de jeux axée "dinosaure" permet aux enfants de bien se défouler.

Le lendemain, on visite un musée avec un patio magnifique, et… on retourne au parc Bolivar :)

Nous retournons au marché central pour le sandwich au fromage de tête - très bon et un bon jus de fruit.

Nous grimpons ensuite en haut d'un mirador avec une belle vue sur la ville. Et nous finissons par le musée "casa de la Libertad" - où fut signée la constitution bolivienne.

Une belle journée tranquiloue, entre musées, promenades, parc… Nous prenons notre repas dans le patio de l'hôtel (poulet rôti, riz, pommes de terre, avocat immense, tomates… :) )

COCHABAMBA - halte rapide vers TOROTORO

Luxe ! on s'offre un vol sucre - Cochabamba - 40min au lieu de 11h de bus qui tourne :)

A Cocha, nous marchons jusqu'aux œufs/:téléphériques qui permettent d'accéder au Christ - qui est plus grand que celui de la baie de Rio de 44cm.

Il y a beaucoup de monde car ce sont les vacances scolaires. Nous attendons environ 1h pour prendre le téléphérique ! oui il y a seulement 6 œufs en fonction ! Heureusement, il y a un grand parc, et les garçons peuvent jouer pendant que nous attendons.

Arrivés en haut… bon, plus grand d'accord, mais beaucoup moins beau… sûr ! Il y a des travaux partout, ce n'est pas très propre. On a une belle vue à 360°.

Comme il faudrait aussi attendre pour redescendre, nous empruntons les escaliers, et donnons nos billets en route.

Le parc Torotoro

Les mots de Marius :

"Alors moi, je ne dirais plus jamais que Barges c'est le trou perdu du monde. C'est vrai quoi, il y a le Puy en Velay à une demi-heure il y a aussi Coucouron, Costaros, Issarlès et même Landos ! Bon j'avoue c'est un petit village, mais comparé à Torotoro c'est gigantesque (je fais une petite interruption pour mamie ou mamé, si elles lisent ce blog :  pour les prochaines vacances on va vous forcer à faire de la spéléologie !) et oui on a fait une grotte presque pas aménagée. C'était la première fois qu'on faisait de la spéléologie et on a adoré cette balade avec les ciudad Itas le même jour.

Aussi, on a joué au foot avec des locaux. Le premier match avec les locaux on s'acclimatait alors je faisais trois accélérations et j'étais mort il fallait cinq minutes pour reprendre. Un autre jour, on est revenu il n'y avait personne et on est revenu un troisième jour et d'autre locaux sont venus et vu qu'on était acclimaté à force de marcher 10 kilomètres par jour c'était plus facile de jouer. On était quand même fatigué en rentrant. Voilà ma vue de Torotoro pour moi c'était génial."

 

Mais Torotoro, ce n'est pas que du foot (même si Marius a oublié de préciser qu'il s'est fait prendre le ballon par une cholita de 60 ans) c'est aussi surtout un des parcs les plus reculés de Bolivies (compter 4 heures de taxi pour y alller avec une heure de route bitumée puis piste et route en galets !, prévoir aussi l'ingestion de 12 m3 de poussière car c'est beaucoup plus marrant de rouler fenêtre ouverte !)

Aller au Parc national de Torotoro, oui ! C'est une aventure :) Le matin de bonne heure, un taxi nous conduit aux "Truffis" qui partent pour Torotoro. Ce sont des mini-bus (type van 15 places) qui font les trajets Cochabamba – Torotoro. Il faut un minimum de 8 passagers pour que le véhicule prenne la route. On se dit : nous sommes déjà 4, ça va être vite rempli... Et bien, non ! Il y a 3 autres personnes qui attendent à notre arrivée... nous sommes 7 ! et attendons 1h15 sans trouver de 8ème :(

 

Un des passagers proposent de partager en 7 le prix du 8ème passager qui n'arrive pas... 5 bolivianos de plus par personne et nous partons enfin ! La "route" après une heure de trajet devient une piste. Des travaux ont lieu pour améliorer la voirie mais il va falloir encore quelques années à notre avis ! Lorsque nous nous approchons du village, des locaux remplissent le truffis. Nous nous rendrons compte par la suite que beaucoup de communautés très isolés vivent ici, sans moyen de transport. Ils marchent beaucoup, et quand ils peuvent, utilisent les véhicules touristiques qui veulent bien les transporter contre quelques bolivianos. "Quand ils peuvent" car parfois il n'y a aucune route, seulement un chemin utilisable à pieds...

 

Nous arrivons finalement au bout de 4h30 de route. François a souffert de la poussière (car ils roulent les vitres toutes ouvertes sur des chemins de terre sèche). Claire, légèrement migraineuse, a souffert de l'odeur assez forte de lama d'un des passagers récupéré en route. Les garçons ont déclaré : "ça c'est vraiment l'aventure" (comme ils avaient pu le lire sur le blog de Martin et Robin, les copains de voyages :) ).

 

 

 

Nous arrivons, heureux dans ce village perdu. Il est déjà 14h, nous filons manger du poulet grillé avec de riz et des pomme de terre (en Bolivie, ils servent toujours du riz ET des pommes de terre !) dans la rue. C'est très bon et très économique :)

 

Cela nous avait moins choqué auparavant, mais il est flagrant ici qu'il y a de fortes lacunes scolaires. Il est souvent compliqué pour des boliviens assez jeunes de faire une addition de tête, même des plus simples. Une jeune fille, pour calculer 3kg de linge à laver à 14 bolivianos le Kg tape sur son téléphone : 14+14+14... certes c'est juste, mais la multiplication ? D'autre part, très peu de Boliviens parlent anglais, même dans les zones touristiques. Ils apprennent cependant 2 dialectes à l'école : l'espagnol et la langue de leur "ethnie" ici le quechua, vers la Paz, l'Aymara. Les dialectes longtemps "interdits" ont été remis en apprentissage obligatoire par le président actuel (Morales) il y a 5 ou 6 ans. Ils sont assez fiers de parler ces deux langues.

 

Nous avons également été choqués du grand nombre d'enfants dans la rue pour vendre des bonbons ou autre. Nous étions en période de vacances scolaires, est ce pour cela ? Nous verrons plus tard que des jeunes gens travaillent effectivement (autorisés à partir de 10 ans...).

 

 

Après une bonne douche et un temps calme, nous partons explorer le village et nous renseignons pour les visites à faire. Nous apercevons un grand terrain de foot au loin. Une famille joue au foot (c'est dimanche). Les garçons sont vite invités à les rejoindre, très contents. De loin, nous observons Marius dribbler très timidement la maman (habillée de manière traditionnelle :) ).

 

Le lendemain, nous partageons un guide avec un jeune hollandais sympathique pour aller sur les traces de dinosaures, puis en bas du canyon de Vergel. Maintenant que je (Claire) suis plus à l'aise en espagnol, voilà qu'il faut parler anglais avec Yoper :) Trop dur de jongler entre les deux langues !

 

Nous nous approchons de traces de dinosaures très bien conservés, grandes, impressionnantes ! Puis nous descendons dans le canyon pour atteindre des cascades. En bas, il est possible de se baigner. Antonin se précipite dans l'eau... il sera le seul :) La pause est très sympathique, il n'y a pas encore trop de monde. Viens le temps de repartir et de remonter toutes les marches jusqu'en haut du canyon ! Ouah, c'est dur... et il fait chaud ! Notre guide Jorge se bourre de feuille de coca avant de remonter ! Tricheur :) !

 

Il est environ 13h quand notre guide nous laisse, nous partons manger au "comédor" (cantine food court locale). C'est assez bon et vraiment pas cher : 10 bolivianos = 1,30€ pour une grosse assiette de soupe (avec des pâtes ET des pommes de terre) et un plat de viande et riz ET pomme de terre.

Torotoro, J2 : Ciudad ITAS y Caverna !

Pour notre deuxième journée, nous choisissons de partir en excursion pour la journée car les deux sites que nous voulons faire sont sur le même chemin. Ici, pas de route à proprement dit, plutôt des pistes, alors tout est loin !

Nous partons en 4x4 avec Luis, notre guide du jour. Il a juste 21 ans et fait des études en électronique à Cochabamba. Le Week-end et pendant les vacances scolaires, il fait le guide dans son village natal. 

Lors de la montée, la vue est époustouflante (et vertigineuse !). Sur le site, nous parcourons plusieurs cavités rocheuses. On grimpe, on descend, on s'enfonce dans des cathédrales naturelles, on observe les dessins rupestres, on trouve des forme particulières aux rochers, on écoute Luis, on monte à l'échelle, on regarde, on écoute le silence, on passe par un tout petit passage pour s'entrainer pour la suite (!), on pose pour les photos. La vue est toujours plus belle :) Les garçons se régalent et nous aussi :)

 

Après avoir avalé nos sandwichs et notre maïs soufflé (miam), nous repartons pour "la caverna". Il s'agit de la grotte la plus profonde de Bolivie découverte à ce jour. 7 km ont été explorés… mais elle est encore plus profonde que cela ! Nous allons en faire un petit bout afin de descendre jusqu'à un petit lac souterrain dans lequel vivent des petits poissons aveugles. Nous nous équipons de casque avec lampe frontale car la grotte est peu aménagée (quelques cordes, voilà tout). Allez Hop on y va c'est parti pour l'aventure !

La grotte en elle-même n'est pas la plus belle que nous ayons vue… de nombreuses stalactites ont même été coupées ! Rien à voir avec les grottes que nous avons vu en Slovénie qui étaient Magnifiques (malgré la remarque d'Antonin à l'époque : "j'ai pas trop aimé la déco"). Ici, ce qui est super fun, c'est le côté spéléo !

Antonin, très fier, est devant avec Luis - qui s'occupe très bien de lui - Marius suit très autonome (même pour comprendre les consignes de Luis en espagnol). 

Nous passons un super moment. Les garçons, à peine ressortis, demandent à Luis de refaire le tour :)

Torotoro J3 : Le cimentario de las tortugas ou le jour où nous avons fait travailler des enfants :( !

Les garçons en ont vraiment marre de se lever tôt : on décide de ne rien faire le matin, un peu de devoirs et de foot quand même ! 

En début d'après midi, on va chercher notre guide du jour : Carlos… qui a 14 ans ! 

Nous partons à pied, il y a bien une heure de marche pour rejoindre la site. Nous avons le temps de discuter avec Carlos qui est très gentil et nous apprend quelques mots en Quechua. Il nous pose des questions sur la vie en France. C'est rigolo, tous les guides nous demandent en premier quelles sont nos habitudes culinaires ! Nous essayons d'expliquer à Carlos, mais nous nous disons qu'il est simplement impossible qu'il comprenne notre façon de vivre; cela est si éloigné de leur vie ici !

Nous arrivons dans un petit musée avec quelques panneaux et quelques fossiles et nous rendons ensuite sur le site protégé. Un fossile pétrifié de crocodile pour commencer : il est immense et hyper bien conservé ! on voit tout son corps de la tête à la queue. Nous sommes très impressionnés ! Nous voyons également un œuf et un bébé crocodile fossilisés. Nous poursuivons notre chemin et voyons des fossiles de tortue de toutes tailles. La ballade est belle et les fossiles très bien conservés (ils sont postérieurs aux dinosaures). Nous terminons par une vingtaine de fossiles de tortue parsemés ci et là… l'appellation "cimetière de tortue" est bien méritée ! C'est fou :)

Sur le chemin retour, nous profitons pour insister auprès de Carlos : s'il veut faire le guide touristique, il faut qu'il apprenne à parler anglais ! Il n'a pas l'air ravi, mais nous espérons l'avoir convaincu :)

Fin de journée, après une bonne douche, nous partons en quête d'un resto. Beaucoup sont fermés, nous atterrissons à celui de la veille où nous avions mangé une bonne pizza. Une jeune fille nous prend la commande. Elle doit avoir 12 ans maximum. Son présumé frère est lui en cuisine (c'est lui qui nous avait servi la veille)… seul ; il doit avoir 15 ans maxi. Nous commandons 2 pizzas et des pâtes. On nous sert une pizza (bien 40 min après la commande) et on nous dit : "on ne pourra pas faire les pâtes". "bon, tant pis, la 2ème pizza et ça ira" (on en a vraiment marre d'attendre et il fait un peu froid). "La deuxième pizza ?"... Bref, on n'est pas ravi et en même temps, on ne peut pas leur en vouloir… ce sont des enfants ! 

Torotoro J4 - las siete vueltas

Aujourd'hui, nous partons faire une randonnée au dessus de Torotoro avec Celso. La ballade est sympathique est permet de voir de nombreux fossiles marins datant de bien avant les dinosaures. La discussion avec Celso est intéressante (plus que la ballade) : vie locale, quechua, vêtements des femmes... Il est agriculteur et fait le guide depuis deux ans pour compléter ses revenus. Nous croisons des habitants d'une communauté qui vit derrière la montagne. Ils marchent avec leur âne. Ce sentier est le seul pour rejoindre le village de Torotoro : aucune route ne vient jusqu'à eux !

Sur la route, nous apercevons une dame qui bat un taureau ! Oui, les taureaux (comme les autres animaux) sont en liberté ici et se promènent sur la "route". Celui-ci apparemment n'était pas au bon endroit ?!?

Torotoro, nous avons tous adoré ! D'abord, c'est difficile d'accès donc pas encore "envahi" (même si déjà bien touristique… des Français partout :) ). Le fait de devoir prendre un guide pour chaque rando n'est finalement pas très contraignant : prix abordable (et possibilité de pouvoir partager), cela permet de rencontrer des personnes différentes et de pouvoir échanger sur la vie locale. On peut aussi pour certaines ballades y aller seul, mais nous avons bien aimé nos guides :)

Le village est petit, on connaît vite quelques personnes avec qui on peut discuter ou jouer au foot ! Les gens disent bonjour et sourient dans la rue (ce qui n'est pas très commun en Bolivie !). Bref, nous recommandons cette étape.

Retour à Cocha pour une courte etape

Obligés de repasser par Cochabamba, nous en profitons pour visiter une demeure magnifique : le Palacio Portales. C'était une des maisons d'un riche propriétaire d'une mine de Potosi, qui a fait fortune. Tous les matériaux de la maison ont été rapportés d'Europe, essentiellement de France et d'Italie. Toutes les pièces sont juste magnifiques ! Photos interdites… désolés !

Nous nous faisons un très bon repas de viande dans un restaurant argentin :):):) MIAM !

Le lendemain, nous prenons un bus direction La Paz. Nous choisissons le bus de jour car il y a seulement 8h de trajet (cela fait arriver dans la nuit si l'on prend un bus de nuit). Manque de pot : dans un village à mi-chemin, une cinquantaine d'habitants bloquent la route… A priori, une nouvelle loi interdit d'importer des vêtements usagés, ce qui serait le gagne-pain de ces villageois. On reste 4 heures ici ! Ce qui nous porte à 12h le voyage (avec des petits soucis gastriques pour moi - Claire… vraiment dur !).

Arrivés à La Paz, nous sommes vidés (surtout François qui montent les bagages au 4ème sans ascenseur ! Ne riez pas, à 4000m d'altitude, cela équivaut à 12 marathons - d'après lui !) : douche + repas + dodo. La ville est immense ! Des téléphériques relient les différents quartier, nous aurions aimé les emprunter mais nous n'aurons finalement pas le temps.

COPACABANA : Le LAC TITICACA :)

Nous prenons un bus direction le lac Titicaca, et plus précisément la ville de Copacabana. Nous traversons des collines très froides (versant couvert de neige). Il fait frais, mais nous voyons bientôt le lac bleu, vraiment très bleu. Nous sortons du bus pour prendre un petit bateau; le bus lui, traverse sur une grande barge. Nous reprenons le bus ensuite pour les quelques km restants. Les garçons sont très contents de voir le lac Titicaca !

Nous partons voir la cathédrale; elle est superbe, si blanche et épurée. La fréquence des messes montrent la fervent des Boliviens : 4 messes par jour en semaine, 5 le samedi et 6 de dimanche ! Une autre coutume est de mise ici : la bénédiction des véhicules. Les voitures, vans, camionnettes sont parquées devant l'enceinte de la cathédrale, toutes décorées de fleurs et fanfreluches en attendant d'être bénites !

Nous poursuivons vers le calvaire… et ce n'est pas peu dire à cette altitude (oui, le lac est le plus haut navigable au monde - 3800m) ! Nous peinons à grimper tout en haut sauf Marius comme d'habitude qui ne respecte vraiment rien même pas l'essoufflement de ces parents. La vue sur le lac compense vite nos efforts. Beaucoup de monde se trouve là haut, pour prier ou boire une bière ! Nous redescendons par l'autre versant au grand plaisir des garçons car ce n'est pas un vrai chemin (Je - Claire - suis beaucoup moins ravie !). La ville de Copacabana est sans doute la plus sale que nous ayons vue jusqu'à présent en Bolivie voire durant le tour du monde. Il y a vraiment des détritus partout, même sur la plage ! Quel dommage, encore plus quand on sait que c'est l'unique plage publique de Bolivie !

On finit l'après-midi sur la plage : les garçons testent des sortes de grosses bouées cylindriques dans lesquelles ils courent comme dans des roues de hamster. Evidemment, ils adorent :) 

Le soir, temps pour les parents : nous dégustons une truite du lac farcie aux épinards et au bacon :) dans un resto chauffé en plus ! Luxe absolu en Bolivie !

La Isla del sol - lac titicaca

On se lève de bonne heure pour prendre le bateau direction La Isla del Sol : une grande île à 1h30 de bateau (lent). L'île est sublime, sans aucune voiture. Nous empruntons les escaliers de Incas : ouh la la, ça monte raide (pas longtemps heureusement). On se promène sur la crète jusqu'à des ruines. Puis nous revenons (les ruines sont en contrebas, on doit donc tout remonter une deuxième fois !).

Nous prenons un bon déjeuner sur une terrasse avec vue sur le lac. L'île est calme, paisible. Nous croisons des lamas et alpagas; ou encore des ânes qui servent à monter les bagages, la nourriture, les caisses de bière… On continue encore un peu la ballade et nous croisons un homme qui fait la sieste avec son âne à côté : quelle bonne idée ! Nous nous allongeons pendant que les garçons jouent, mais impossible de fermer les yeux car la vue est trop belle !

Finalement, nous n'aurons vu qu'un bout de la partie sud de l'île par manque de temps; si cela était à refaire, nous aurions passé une nuit sur place ! 

Sahuena (Copacabana J3)

Nous hésitons un peu sur le programme, puis décidons de nous rendre dans le village voisin - pas vraiment touristique. Nous avons lu sur un blog que nous pouvons faire un tour de barque avec un pêcheur.

Un petit taxi, car Sahuena est tout de même à 6 km. En route, le taxi est bloqué car des hommes refont des morceaux de route (bouchent des trous), sur l'intégralité de la chaussée ! Des vans de tourisme bloquent la route : pas moyen de passer !

Nous finissons à pieds ;) Sur notre chemin, nous voyons un site Inca : allons voir ! Le site est grillagé mais personne à la porte. Il semble abandonné : herbes hautes, panneaux explicatifs arrachés. On fait un tour car c'est joli mais on ne comprend pas vraiment.

On repart vers notre destination. Un homme âgé nous interpelle pour discuter quelques minutes avec nous. Il nous indique le chemin.

Après une petite heure de marche, nous sommes au bord du lac à Sahuena. Le village n'est en effet pas du tout touristique : aucun restaurant, aucun hôtel. Les gens sont très sympathiques et nous saluent bien volontiers. 

Au bord du lac, nous trouvons Simon, un pêcheur vraiment très gentil qui enroule son filet.

Nous discutons un peu et il nous emmène sur le lac pour faire le tour des filet de truites. Nous observons ensuite les oiseaux et les canards : il y en a de très beaux à bec bleu ! Il nous explique qu'il part à 2h de bateau poser ses filets dans la nuit, dort 3-4h sur son bateau (on peut vous dire qu'à ces températures, cela ne fait pas DU TOUT envie!), puis ramène son poisson que sa femme va vendre à Copacabana. Enfin, nous terminons sur une reconstitution d'île flottante. Anciennement, le lac était plus haut et les habitants vivaient sur ces îles sur l'eau pour augmenter la surface habitable. Nous regardons des nids et des œufs de bestioles locales, et… les garçons jouent avec des grenouille géantes ! Ces dernières vivent dans le fond du lac Titicaca où il fait plus froid. Elles ont été découvertes par Cousteau en 1973. Celles qui sont gardées dans le filet pour montrer aux touristes sont petites : lorsqu'elles grossissent, ils les relâchent dans le lac. Marius et Antonin se régalent !

Bolivie… au revoir… ou pas !

 

Et voilà ! La Bolivie, c'est terminé pour l'instant : nous partons pour le Pérou :) Destination rajoutée finalement car nous avons un peu de temps et très envie de voir Cusco et le MachuPicchu ! Nous sommes très contents de découvrir un dernier pays ! Nous reviendrons en Bolivie, à Santa Cruz pour le vol transatlantique.

 

Nous avons notre ticket de bus pour Puno, de l'autre côté du lac. A 8 heures, nous voilà partis pour prendre le bus. A l'agence, on nous signale que des grèves de mineurs sur la route (côté Pérou) sont annoncées pour 24H : l'agence refuse d'envoyer ses bus. On nous dit : 9h non, 13h peut être. Nous laissons nos bagages et partons visiter l'observatoire Inca. Rien d'exceptionnel, un énorme montée pour une jolie vue. Nous revenons vers 11h30 : Oui ! le bus de 13H va partir; on file vite déjeuner, et on revient vers 12h15, Non ! le bus de part plus… Bref, ils nous ont baladé toute la journée. On retourne à notre hôtel pour faire des devoirs et patienter dans les parties communes car dans notre bonheur d'attente, il fait un froid de canard à Copacabana : énorme vent provoqué par une éruption d'un volcan du Pérou 2 jours auparavant… Le lac est déchainée, aucun bateau ne circule. Les départs et arrivées de La Paz ont été annulés à cause du petit morceau de lac à traverser… Bref, pas idéal comme temps. Heureusement, les gens de notre hôtel sont adorables et nous accueillent gentiment.

 

Une famille de voyageur arrive alors : depuis PUNO ! Après discussion, ils n'ont vu aucun blocage… Nous prenons une nuit supplémentaire dans notre hôtel, annulons nos deux nuits prévus chez Eustaquio sur la péninsule de LLachon (après Puno). Le matin, nous nous faisons rembourser nos billets de bus et motivons un jeune couple de français et un américain à partir en taxi. Quelques minutes à la frontière et nous retrouvons un taxi qui veut bien nous conduire à Puno. A l'entrée de la ville, quelques manifestants motivent notre chauffeur à nous abandonner (il a peur de se faire caillasser). Nous marchons 1 ou 2 km et retrouvons un taxi pour la gare routière. Nous cherchons un bus pour Cusco : aucun ne part de jour à cause des évènements, mais la nuit la route est libre ! Les "bons bus" sont tous pleins, évidemment. Nous prenons 4 places dans le dernier bus libre… Allez ! On ouvre la page Pérou :)

 


Bolivia 2 - le retour

Alors là, nous sommes très surpris dès notre arrivée : sommes nous en Bolivie ? Ce qu'il y a de sûr, c'est que la ville de Santa Cruz n'a strictement rien à voir avec les autres régions de Bolivie que nous avons pu visiter. Tout est plus moderne ici, plus urbanisé à l'occidentale, plus propre aussi. La ville n'a pas vraiment d'attrait touristique, mais nous avions décidé de passer quelques jours à nous reposer et avions promis aux enfants un parc aquatique (le climat ici est assez clément, nous avons environ 30°C en plein hiver !).

Nous logeons dans un grand appartement avec deux chambres et deux salles de bain, une belle cuisine sur une très grande pièce à vivre… très chouette !

Playland amusement park : nous l'avions promis, nous le faisons. Il s'agit d'un parc de jeux avec quelques attractions pour enfants (de qualité bof bof), avec un parc animalier bien tenu et quelques piscines. Le parc ouvre à 10h mais les attractions et les toboggans aquatiques à 14h30... ouais, finalement on est bien en Bolivie quand même !

Nous passons un bon moment avec les animaux : les perroquets sont très bruyants et disent "Hola", et il y a un jaguar joueur qui essaie de nous donner la patte à travers les vitres (il est vraiment marrant). Nous allons nous rafraichir à la piscine : refroidir serait plutôt le mot ! L'eau est vraiment froide et assez sale. 

Dans l'ensemble, le parc n'est pas mémorable mais nous passons tous une bonne journée de détente et d'amusement.

Biocentre Guëmbe : nous partons passer à journée dans ce parc. Magnifique ! Au milieu d'une végétation luxuriante, de nombreuses activités sont proposées : volière avec perroquets, perruches, toucans…, volière à papillon, la zone des tortues, celle des singes, parc de sculptures, mini golf, kayak, terrain de foot et de volley et 15 piscines ! Bon 2 grandes et plein de petites. L'ensemble est superbe ; en plus l'eau est moins froide que la veille et très propre ! Bref, nous passons une excellente journée :)